Pour satisfaire des clients en quête de détente et de bien-être, le « Montreux Palace » a décidé de miser sur l’ayurvéda. L’établissement de luxe lance ainsi un nouveau forfait de cinq jours incluant les soins et l’hébergement et il a, en plus, chargé le thérapeute Alain Gibert de développer l’offre de massages.
Pas besoin d’être fortuné de l’hôtel pour être choyé au centre Raffles Amrita Wellness du « Montreux Palace ». « Je traite chaque personne qui entre dans ma cabine comme un VIP», affirme Alain Gibert.Agé de 55ans, ce breton s’est lui-même créé le titre de « yogãyurvéda-thérapeute », du nom des deux disciplines qu’il a découvertes il y a plus de trente ans déjà et qui ont transformé sa vie.
Employé depuis trois mois par l’établissement de luxe Montreusien, il est aujourd’hui chargé d’y développer une palette d’une douzaine de soins ayurvédiques. « L’offre grandissante de traitements ayurvédiques dans l’hôtellerie répond à une demande. De plus en plus, les gens réclament des massages plus thérapeutiques que touristiques, constate Alain Gibert.
La différence ? Ils cherchent à mieux se connaître et à prendre un nouveau départ.
J’accompagne ainsi mes soins de conseils, par exemple concernant la respiration ou l’alimentation, qui permettent d’en prolonger les bienfaits.
Résultat concluant : en un seul trimestre, les 250 personnes qui ont passé entre les mains expertes du thérapeute n’ont eu que des éloges. Beaucoup ont déjà promis de revenir, pour une séance ou un forfait « rituel ayurvéda » de cinq jours (voir encadré).
« Les soins ayurvédiques et en particulier le forfait que nous venons de lancer permettent d’attirer une nouvelle clientèle et de fidéliser l’actuelle », confirme Martin Hilton, responsable du Wellness. Comme pour les autres soins du Raffles Amrita Wellness, le public se compose de plus ou moins 50% de clients de l’hôtel, 25% de membres du Wellness, 25% de clients externes.
À priori, l’ayurvéda semble donc promis à un bel avenir dans l’hôtellerie, « mais il importe de concilier les besoins économiques des entreprises avec l’aspect humain de la thérapie, sinon l’offre restera très superficielle et l’intérêt ira decrescendo », prévient Alain Gibert.
Seriez-vous plutôt vata, pitta ou kapha ?
Ayurvéda peut se traduire du sanskrit par « science de la vie ». D’origine indienne, il s’agit de l’une des plus anciennes méthodes de guérison du monde. Pour soigner, elle s’intéresse aux causes du mal et fait appel aux massages, mais aussi à la respiration, à l’alimentation ou à la pharmacopée.
Basé sur la théorie des cinq éléments, l’ayurvéda postule que chaque individu se compose de trois natures, les trois doshas ( vata – l’air et l’éther, pitta – l’eau et le feu, kapha – la terre et l’eau ), dont l’une tend à dominer.
Par une simple observation de la physionomie et du comportement d’une personne, le thérapeute expérimenté sera capable de repérer sa nature dominante et il visera alors à rétablir un parfait équilibre.
Trois séances de massage représentent souvent un minimum nécessaire pour obtenir des résultats valables à long terme.
C.C.
Le Breton Alain Gibert a été formé au yoga et à l’ayurvéda par des maîtres indiens
Au cours de séjours répétés et prolongés en Inde.
L’ « ayurvéda thérapeute » utilise des huiles adaptées à la nature du client.